Après un mois et demi d’absence, pouf paf, voici que sort une nouvelle vidéo sur la chaîne Youtube, pleine d’images qui bougent. Sans plus attendre, la voici, la voilà, hop hop hop. (regardez directement sur Youtube pour une meilleure qualité, comme d’habitude.)
Pourquoi une telle vidéo ? De quoi ça parle ? Où cela mène-t-il ? Dans quelle étagère ? Tout ceci mérite quelques petites explications.
Ce (très) court-métrage animé était tout d’abord l’occasion pour l’auteur d’expérimenter l’animation en couleur avec son nouveau joujou (Adobe Flash, pour les intimes) qu’il avait jusqu’à aujourd’hui refusé d’utiliser pour des raisons techniques et artistiques.
Ensuite, la thématique fait écho au passé professionnel de l’auteur (ne cherchez pas, parler de soi à la troisième personne, ça donne un côté archéologico-bibliothécaire qui sonne bien), c’est-à-dire le monde foufou de l’animation socioculturelle et toutes ses idéologies sociales, son attachement à l’éducation populaire et ses joueurs de djembé. Si certains veulent en savoir un peu plus de ce côté, j’avais déjà raconté dans une longue BD mes tribulations passées.
Nous nous revoyons bientôt pour d’autres gribouillis, animés ou non en fonction de l’humeur et de la météo.
Quoi ? Des images qui bougent et s’enchaînent comme par magie, créant ce faisant l’illusion visuelle du mouvement ? Pas de panique, il s’agit tout simplement de la nouvelle vidéo que le maître de ces lieux vous a concoctée.
Et pour faire original, nous y causerons de matous. Voilà la vidéo, vous pouvez aller voir sur ma chaîne Youtubesi j’y suis pour avoir une meilleure qualité de visionnage. Mais ne quittez pas cet article, pauvres fous ! juste en dessous de la vidéo, je vous raconte un peu les coulisses de sa conception.
Si certains bougres s’interrogent sur le processus d’animation de l’introduction et de la conclusion, sachez que tout a commencé par deux simples gribouillis.
En passant, j’avais déjà décrit sommairement la méthode dans une vidéo précédente.
Une fois les-dits gribouillis scannés, on passe sur l’ami photoshop pour animer les lèvres des protagonistes et la tête pivotante du Poulop du dernier plan.
Chaque ligne du cadre gris intitulée « A », « O », « P » et autre correspond à un mouvement de lèvres particulier et donc autant de dessins à réaliser pour animer les bouches de nos deux compères.
Maintenant, nous passons à l’audio. Microphone, logiciel d’enregistrement audio et bonne dose de concentration pour éviter fous rires et autres crachats sur écrans sont de mise.
Le plus important étant de donner beaucoup d’énergie dans la voix pour que le rendu ne soit pas mou du genou.
Les voix terminées, il nous manque encore le dessin principal à réaliser sous l’œil de la caméra.. Pour ce faire, un caméscope sur trépied bien fixé fait l’affaire. Il faut également beaucoup de lumière pour que les images finales puissent faire apparaître un maximum de détails, sans trop de retouches subsidiaires.
Concernant le dessin, il y a eu pour le chat qui nous concerne deux essais. Un raté et un réussi, vous l’avez deviné. C’est la magie de l’enregistrement : on peut faire croire que l’on réussit tout d’un coup et que l’on accède de ce fait un statut de demi-dieu. Tout n’est que supercherie.
Tous les éléments de la vidéo sont acquis / réalisés / enregistrés : il ne reste qu’à s’atteler au montage vidéo !
Cette dernière partie est la plus longue et complexe, mais certainement la plus amusante : en imbriquant les dessins, l’audio, la vidéo, tout prend vie. C’est comme de la magie, mais sans magie et avec des ordinateurs.
Pour vous faire une idée de la table de montage, je vous laisse une image qui parlera aux connaisseurs et fera frémir les novices.
C’est à la limite du pixel art, n’est-ce pas.
Une fois ce long puzzle résolu, on exporte la vidéo du logiciel de montage avant de la publier sur Youtube et hop, nous avons une nouvelle œuvre d’art inestimable digne des plus grands studios de cinéma.
C’est tout pour aujourd’hui, on se retrouve une autre fois pour d’autres gribouillis. Je vous laisse, c’est l’heure de mon café.