Il fut un temps, avant que la crise ne fasse tourner les têtes et Patrick Sébastien les serviettes, où votre serviteur s’essaya au milieu de l’animation. L’animation socioculturelle, comme on l’appelle dans l’jargon.
En effet, aujourd’hui, un certain nombre de structures qu’on a tendance à nommer « centres aérés » ou « garderies », bénéficie de ce qu’on appelle des animateurs, soit des professionnels formés, en théorie, pour prendre soin de vos enfants quand vous ne pouvez pas les garder.
Aujourd’hui, ces structures s’appellent des Accueils de loisirs sans hébergement (ALSH) ou des Accueils périscolaires (APS). Les animateurs qui y travaillent participent à un projet pédagogique réfléchi pour le bien-être et la sécurité de l’enfant. On est donc loin de la cantinière surveillant le troupeau. Même que pour essayer de faire quelque chose de ces mioches tout juste bons à collectionner les élastiques multicolores, les animateurs mettent en place des projets d’animation. Tout un programme.
Le récit qui suit relate un projet d’animation qui m’a été confié de septembre 2009 à juin 2010. Cette bande dessinée a été réalisée en deux semaines dans le cadre d’un cours de licence professionnelle, dont le sujet portait sur le conflit professionnel. Ceci est une histoire vraie, complètement subjective (sauf à la fin où je fais un peu semblant de prendre du recul) et illustre de façon simple la manière dont un jeune employé de mairie motivé peut se faire littéralement évincer d’un système s’il dérange la hiérarchie. Mais assez de palabres, place à 34 pages de coups de crayon !
Félicitations, vous venez de terminer cette BD ! Ou bien vous avez tout fait défiler pour une obscure raison dont je ne veux rien savoir. Notez que par deux fois dans le texte, une petite étoile (*) se place peu après la mention de l’auteur Jean-Claude Gillet. Pour votre information, ce monsieur est un chercheur en animation socioculturelle, et en quelque sorte le pionnier dans le domaine. Donc autant vous dire que c’est pas un rigolo. Il a écrit des thèses avec des textes sans image et tout. Un dingue, je vous dis.
Sur ce, c’est l’heure de la pause café, je vous laisse patienter.