Chers gens des internets, aujourd’hui je vous présente une planche colorée, de taille normale, tout ce qu’il y a de plus commun. Pourquoi donc ? Parce que j’ai en idée de réaliser une série de quelques planches sur un thème simple : et si dans Boule et Bill, Bill était un dragon ?
Ça a donné Hector et Bulle. Cliquouillez pour voir en plus grand.
Pour lire tous les épisodes de Hector et Bulle, c’est par ici : BD Hector et Bulle.
Vous avez besoin de comparses pour aller dégommer quelques malandrins ? Votre collection de Mausers prend la poussière ? Vous ressentez un grand besoin d’entraide et de coworking ? N’hésitez plus, et inscrivez-vous à Blabla Gun.
Chers parcoureurs et chères parcoureuses du web, c’est l’heure des 25 heures de la BD !
Vous commencez à connaître le défi : réaliser 12 pages de BD (ou 12 illustrations) en 25 heures, de 13 heures ce samedi à 13h le lendemain (donc 25 heures si l’on compte le changement d’heure, eh oui ma bonne dame, c’est fou tout ça quand même).
Le tout en suivant un thème et une contrainte donnés au top départ de l’épreuve.
J’avais déjà participé à ce genre de défi à plusieurs reprises en gribouillant :
le thème et la contrainte seront annoncés sur le site des 25hBD à 13h.
Ce week-end, je ferai donc équipe avec Monkibe, Ceddo et Clara Lang, trois gribouilleux aguerris qui n’attendent que ça pour en découdre, ne pas dormir et pleurer des larmes de sang devant le défi qui nous attend.
Pour suivre l’avancée des travaux, rien de plus simple : visitez notre page participants régulièrement, nous tenterons de poster au fur et à mesure de la création de l’histoire.
Alors à tout à l’heure pour le début de l’épreuve, ça va gribouiller sévère. Qu’on se le dise.
PS : on remercie bien fort, tous en chœur Zia et l’ensemble de l’équipe des 25hBD pour le travail fou qu’ils abattent, ainsi que Cowkiller et Super Furet pour l’affiche de grande qualité. Non mais.
Que celui ou celle qui n’a jamais été faire trempette en été se dénonce (les Creusois sont excusés d’office). Tous, vous avez TOUS un jour participé à ce mouvement estival des masses, cette migration bruyante et difficilement soutenable, ce flot ininterrompu de citadins fatigués et transpirant n’attendant qu’une chose : se mouiller le derrière.
Alors allons-y, comme en Normandie, attaquons-nous à la plage. Voilà, je vous laisse retourner à vos occupations, trucs à faire et autres rentrées à subir.
Votre vie est terne, morne, vous vous lassez de tous et de tout ?
Plus rien ne vous motive, aucune passion ne vous anime, vous vous sentez mou du genou ?
Le quotidien vous dévore, absorbe votre énergie, vous épuise ?
Vous n’arrivez plus à faire quoi que ce soit à votre guise ?
Alors arrêtez tout, respirez un grand coup et faites comme l’oiseau.
Ces derniers temps, allez savoir pourquoi, je passe mes journées à malmener les mots et les expressions. Cette dernière planche pondue vous convaincra probablement. Pour ceux qui n’ont pas encore les yeux qui saignent après un tel calembour, voici quelques autres gribouillis récents basés sur des expressions et jeux de mots à peu près aussi honteux (vous pouvez les retrouver dans la galerie des gribouillis).
À très bientôt pour un autre article un peu particulier. Oui Madame.
Qui n’a jamais chantonné de petites comptines à ses charmants bambins pour tenter (vainement) d’atténuer leurs cris et râles maléfiques ? Avouez-le, vous vous êtes déjà adonné à cette pratique.
Alors qu’il suffit en général, comme je ne cesse de le répéter, d’un bon coup sec sur la nuque pour calmer le marmot. Mais passons.
Nous avions déjà traité la chanson de la souris verte et ses paroles improbables ou encore de l’univers particulier de Frère Jacques, ci-dessous.
Aujourd’hui, continuons dans notre lancée et attaquons-nous promptement et avec entrain à cette chère alouette, si gentille alouette.
Alors assez de blabla et place aux gribouillis ! Et voilà ! Ah, je ne sais pas vous, mais moi, les comptines, ça me donne la patate.
En bonus aujourd’hui : Un petit gribouillis fait à l’occasion de la mouvance webique « Art vs artist » qui fleurit sur la toile depuis quelques jours. Vous trouverez tout plein d’exemples en cliquouillant ici.
Le principe : faire un petit montage en neuf cases avec au milieu une photographie de la tronche de l’artiste et, dans les cases autour, les œuvres de l’artiste en question. Pour cerner à la fois l’univers et l’auteur, la relation entre l’œuvre et son créateur, l’imaginaire et l’imaginant, le lien métaphysique et organique entre l’Art et le monde, Pygmalion dans tes yeux, wesh t’as vu. Bref, j’ai pondu ça.
Dans le pays des gens qui gribouillent des trucs plus ou moins malsains, il y a un événement aussi sacré qu’un powerpoint pour un fonctionnaire en réunion : les 23 heures de la bande dessinée. Kézako ? Allez donc voir par là pour en savoir plus.
Maintenant que vous êtes instruits, resituons la chose. Nous sommes samedi 26 mars 2016, le temps est aussi clément et agréable qu’un guichetier de la préfecture et quatre individus se rassemblent dans un appartement aussi bien ordonné qu’un rayon de magasin de Lidl et situé à quelques lieues de la capitale. Qui sont ces individus ? Nuls autres que l’étrange Monkibe, le véhément Ceddo, l’indéfinissable Bambou et moi-même (attribuez-moi l’adjectif que vous voudrez).
L’écriture du scénario. Ça n’a pas chômé.
Tous prêts à en découdre, nous attendons patiemment le top départ, prévu pour 13h, de ces 23h de la BD.
À l’heure dite, le thème est lancé : Western. La contrainte suit : il faut faire apparaître dans l’histoire un personnage portant une énorme horloge.
Crayons à la main, stylos prêts à être dégainés et gommes (dont une volée à une lectrice un peu plus tôt) au garde-à-vous, le challenge débute. Monkibe et moi-même de notre côté, face à Bambou et Ceddo qui travaillent sur leur propre BD.
Les deux premières heures, nous réalisons le scénario. Pour cela, plusieurs étapes et beaucoup de discussions/désaccords/engueulades/combats à mort à mains nues :
Nous choisissons très tôt de faire de cet « homme à l’horloge » l’élément central de l’histoire. Ce sera une sorte de MacGuffin, le fil rouge de l’intrigue principale.
Le grand méchant s’appellera Plouf-Plouf. L’idée est issue d’une conversation sans aucune sorte de rationalité qui a eu pour conclusion qu’un grand méchant avec un surnom comme ça, ça en jette.
Plouf-plouf devient petit à petit le personnage principal, par voie détournée : il aura droit à un flash-back, un instant émotion et des moustaches.
Enfin, aucun coup de feu ne sera tiré avant la fin de l’histoire. Pour éviter les facilités scénaristiques.
Une fois les idées lancées, nous découpons le scénario en fonction du nombre de pages (23, donc), définissons la place allouée à telle ou telle scène, et affinons le tout : titre de la BD, nom des personnages, design, personnages secondaires, règles de narration choisies, nombre de pious à caser, etc.
C’est alors le moment de se lancer dans le gribouillage. En parallèle, nous avons déjà engouffré trois pizzas, un paquet de chips, un sachet de cacahuètes (grillées à sec, s’il vous plaît) et deux flammekueches. Notre sang a été remplacé par diverses boissons énergisantes et, pour ma part, une perfusion au café. Du Nespresso.
Ici, le début du challenge. Nous avions alors encore forme humaine. Notez Ceddo, à droite, qui semble déjà subir l’événement.
Le dessin se déroule sans heurts. Au fil de la soirée, Bambou, qui a parfois des relents alsaciens, commence à avoir des spasmes trahissant une fatigue naissante. Ceddo tente de paraître éveillé, mais on sent ses paupières s’alourdir d’heure en heure. D’obscures discussions ont l’air de les animer, à base de lapins, d’animaux aquatiques et d’Abraham Lincoln.
Passé minuit, nos organismes respectifs sont substitués par des substances sucrées et grasses en quantités industrielles. Certains ont des convulsions, d’autres se mettent à tester l’insertion de crayons dans divers orifices organiques : la réelle lutte commence.
Tant de gens qui travaillent en cohésion parfaite, c’est beau. Enfin je parle de Ceddo et moi, Bambou étant visiblement en train d’essayer de tuer le photographe par la pensée. Elle est comme ça.
Quelques heures plus tard, Bambou et Ceddo ont cédé. Fatigués, exténués par tant de torture artistique, ils ont plongé dans les limbes du sommeil, dans les méandres des songes, dans l’abîme du canapé de la salle de séjour.
Monkibe et moi-même luttons, continuons tant bien que mal. Le matin venu, tandis que les seuls sons sortant de ma bouche sont des grognements et vociférations qui feraient fondre un tympan rien qu’en les écoutant, nous parvenons, à 12h le dimanche, à terminer notre BD et à la diffuser sur le site des 23hBD. Victoire.
Ceddo et Bambou, humiliés à jamais, sont enduits de goudron et de plumes mais ont tout de même réussi à produire 18 pages, qui du coup laissent un suspense insoutenable provoquant rognures d’ongles en pagaille, spasmes de frustration et geysers de bave en attente d’une suite.
Après ce challenge, tout le monde s’est étalé comme il se doit sur tout ce qui semblait plus mou que du plancher.
Le repos des guerriers.
Ainsi se sont achevées ces 23h de la BD de notre côté. Passons maintenant au résultat, nom d’un colt !
Les 23h de la BD : la BD
Oui, parce que bon, c’est bien de causer, mais vous avez peut-être envie de la lire, la BD, nom d’un poulpe. Le résultat nous paraît satisfaisant, même si certains passages peuvent paraître brouillons, narrativement parlant (ce mot n’existe pas, mais il devrait). Mais en lisant bien, on comprend tout. Je crois. Hop !
Pouf. Fin.
Vous commencez à me connaître, je ne me suis toutefois pas arrêté à cette seule BD. Une fois de retour dans le train pour rentrer à Bordeaux, un incontrôlable phénomène s’est produit.
Les 2h30 de la BD dans le train
Alors que j’étais assis dans le train, prêt à revenir dans le pays du vin, des cannelés et des chocolatines, une idée m’a soudain traversé l’esprit. Une nouvelle idée basée sur le thème du Western. À croire que ces 23hBD m’avaient complètement lavé le cerveau. Du coup, regardant l’heure, je me suis lancé un petit challenge : réaliser cette idée en 2h30 avant d’arriver, le tout en 4 pages. Les voici.
Un scénario shakespearien, comme vous pouvez le constater.
Anecdote amusante : Au moment-même où j’ai eu l’idée de ces 4 pages, mon voisin de voyage a sorti son carnet de croquis pour commencer à gribouiller. « Un collègue ! », ai-je pensé tout en sortant mon propre matériel.
Il a tout de même dû se demander quelle sorte de stupéfiant me poussait à pondre 4 pages sur un délai aussi court, tandis qu’il terminait son dessin d’une demoiselle à moto. Les 23HBD, ça laisse des séquelles.
(J’ai tout de même pu le rassurer quand à ma gribouillite chronique aiguë en lui expliquant que je venais de passer 23h à dessiner sans interruption.)
Cette rencontre ne fut cependant pas la seule, bien au contraire.
Les rencontres de lecteurs
Une fois à Paris, le vendredi 25 et le lundi 28 dans l’après-midi, après un voyage en train pendant lequel mon voisin est reparti avec un gribouillis de poulpe, comme ça, hop, deux rencontres se sont organisées, histoire que je voie un peu vos trognes. Et ce ne fut point décevant.
Non contents de venir discuter et boire un verre (ou quatre), quelques lecteurs m’ont fait des gribouillis tous plus fabuleux et absurdes les uns que les autres (bon, j’ai un peu menacé les gens et toutes leurs familles pour qu’ils dessinent mais c’est un détail). Voici les œuvres réalisées entre deux discussions sans queue ni tête, mais fort agréables. Merci à eux.
Ces deux après-midi furent très sympathiques. Avec Monkibe, nous étions ravis. Pourtant, on exprime rarement notre joie (on préfère dénigrer la populace, c’est bien plus tordant). On recommencera.
Ceci marque la fin de l’article, qui est déjà bien assez long, boudiou. Terminons en remerciant bien chaudement les organisateurs de ces 23h de la BD, en particulier le sieur Golliver et la Dame Zia qui ont assuré plus que de mesure.
Rendez-vous très bientôt pour deux prochaines vidéos (dont l’une en collaboration avec un autre blogueur que vous connaissez probablement…) et une éventuelle BD sur Pâques en retard. Si tout va bien.